Cenova sokakları büyük bir seferberliğe şahit oldu. 30 polis ve 2 nüfus planlamacısı, 4 kamyonetle Cenova sokaklarında Çingene aradılar. Gün boyu süren seferberlik hali akşam saatlerinde 27 Çingenenin kamyonetlere doldurulmasıyla sona erdi. 7 çocuk, 15 kadın ve 5 erkek Çingene dilencilik yaptıkları iddiasıyla kamyonetlere doldurularak, sınır dışı edildi. İsviçre sınırında serbest bırakılan Çingeneler 2 yıl süreyle ülkeye giriş yasağı verildi. Operasyonlarla Cenova sokakları dilencilerden ve müzisyenlerden “temizlenmiş” oldu.

Cenova’da faaliyet gösteren mesemrom adlı sivil toplum örgütü yaptığı açıklamada bu tür operasyonların son iki yıldır sürekli tekrarlandığını belirtti. Uygulamanın, sadece Çingeneleri kapsaması nedeniyle ırkçı olduğunun altı çizilirken, anayasanın ihlal edildiği vurgulandı. İsviçre anayasalarına göre devlet, yoksulları korumak ve yardım etmekle yükümlü bulunuyor.

Kaynak: mesemrom, 20 Ocak 2009
http://www.cingeneyiz.org/cenova.htm

COMMUNIQUE DE PRESSE

Genève, le 20 janvier 2009

Halte aux rafles contre les Roms

Jeudi 15 janvier 2009, 30 gendarmes dans quatre fourgons de police ont sillonné la ville de Genève dans une véritable chasse aux roms. Ils ont procédé à l’arrestation de 27 personnes dont 15 hommes, 7 femmes et 5 enfants dans une opération conjointe des forces de l’ordre et de l’office cantonal de la population. Après les avoir conduits à l’hôtel de police pour les auditionner, ils ont été expulsés de Suisse par cars mis à disposition par l’Etat et se sont vu signifier deux ans d’interdiction d’entrée en Suisse. Cette opération visait à « nettoyer » les rues de tous Roms mendiants ou musiciens présents à Genève.

Mesemrom déplore l’acharnement contre cette communauté, minorité européenne transnationale, déjà victime depuis plus d’un an d’une loi anti-mendicité ayant donné lieu à 2200 vérifications d’identité, dont plus de la moitié suivies d’amendes ainsi que de saisies d’argent.

Mesemrom dénonce cette opération policière discriminatoire et partant contraire à la Constitution, qui vise au demeurant une population déterminée souffrant de paupérisme et qui ne peut, ni ici ni ailleurs, se défendre efficacement, faute de connaître ses droits. Le traitement infligé est en contradiction avec le fait que la Ville de Genève a ratifié la Charte européenne des droits de l’Homme dans la Ville qui prévoit aide et protection pour les personnes vulnérables et démunies.

Mesemrom rappelle que ce peuple est pacifique et elle ne comprend pas que les Roms soient traités comme une menace pour la sécurité et l’ordre publique.

Mesemrom souligne que la répression n’est pas une solution acceptable pour combattre ou éradiquer la misère et que si les Roms sont astreints à la mendicité, c’est en raison de leur extrême pauvreté résultant de la discrimination dont ils sont victimes dans leurs pays d’origine, notamment en Roumanie.

Mesemrom soutient la libre circulation des personnes et informe que les votations du 8 février ne concernent en aucun cas la mendicité. Par contre, l‘extension de la libre circulation à la Roumanie et à la Bulgarie favoriserait l’accès au travail pour les ressortissants de ces pays qui, par voie de conséquence, n’auraient plus besoin de recourir à la mendicité pour survivre.

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